FORMULAIRE DE DEMANDE DE
RECONNAISSANCE
CHEF
D’ŒUVRE DU PATRIMOINE ORAL ET IMMATERIEL
Direction du Patrimoine culturel
FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES
Cadre réservé à
l’Administration N° de référence du
dossier : Date d’entrée : |
Préambule
Ce titre
de « Chef d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel » est octroyé dans
le cadre du Décret du 11 juillet 2002 relatif aux biens culturels mobiliers et
au patrimoine immatériel de la Communauté française
Le dossier de demande doit être envoyé sous
format numérique. Celui-ci doit faire l’objet d’un envoi unique (= un seul
document par demande) par courrier électronique à l’adresse marie.depraetere@cfwb.be, être sous
format word ou pdf et ne pas dépasser la taille de 8 Mo.
Les dossiers de demande portant sur
des reconnaissances sont examinés quatre
fois par an. Les dossiers doivent être considérés recevables et complets
par l’Administration à la date du 1e janvier, du 1e avril,
1e juillet ou 1e octobre.
Pour être recevable, le dossier doit
être complété sur ce formulaire, l’opérateur y joindra également les éléments
listés dans la rubrique 5 : « liste
des documents à joindre ».
1.
Aspects
pratiques :
- Nom de l’élément : L’Humour
- Localisation géographique : Fédération Wallonie-Bruxelles
- Communauté concernée (groupes ou individus) : Communauté francophone
- Société ou groupe responsable : « La Maison de l’Humour »
- Personne(s) de contact : Etienne Moulron Belge résidant 1, avenue Pierre le Vénérable. 7120-CLUNY(France) (00.33) 06.75.48.31.86-Mail emoulron@gmail.com
2.
Historique :
Le terme d'« humour» a une histoire bien connue.
Le mot « Humour» est une déformation du français
«humeur», qui ne prend le sens que nous lui donnons aujourd'hui qu'aux XVIIe et
XVIIIe siècles en Angleterre et qu'au tournant du XIXe siècle en Europe.
En effet nous avons fait un emprunt à l'Anglais qui, lui-même, a construit progressivement ce terme et cette notion sur le latin « humor» qui en Français a donné . « humour» . Cet Humeur dont on faisait usage dans la théorie médicale des humeurs qui désignait initialement les fluides corporels (sang, bile…) pensés comme influençant sur le comportement.
Vers 1760, les Anglais utilisent le terme « humor» dans le sens « tempérament enjoué, gaîté, aptitude à voir ou à faire voir le comique des choses » pour se vanter de posséder un certain état d'esprit actuellement nommé humour anglais.
À la même époque, le sens du mot français « humeur» suit lui aussi une évolution semblable.
Le mot « humour» est attesté pour la première fois en français au XVIIIe siècle, entré en France grâce aux liens qu'entretenaient les penseurs des Lumières avec les philosophes britanniques.
À la fin du XIXe siècle, quand les auteurs français s'interrogeaient
encore sur le sens exact de l'humour anglais, Félix Fénéon définissait ainsi
celui de Mark Twain :« L'humour est caractérisé par une énorme facétie
(émergeant parfois d'une observation triste) — contée avec la plus stricte
imperturbabilité, avec toutefois un dédain très marqué de l'opinion du lecteur
; ses moyens favoris sont le grossissement forcené de certaines particularités,
— l'inopinée jonction de deux très distantes idées par l'opération d'un
calembour ou par un jeu de perspective littéraire, — l'accumulation patiente de
détails allant crescendo dans le baroque, mais déduits avec une logique
rigoureuse et décevante ».
Dès lors une question se pose: est-il possible de parler d'humour avant
cette période?
D’aucuns ne font commencer qu'à la fin du XIXe siècle d'autres
n'hésitent pas à parler d'humour, l'un à propos des Fables de La Fontaine,
l'autre à propos de Essais de Montaigne.
Avant la révolution de 1789, le mot « HUMOUR » était quasiment inconnu
dans le royaume de France. Les Français évoquent les mots « esprit », « farce
», « bouffonnerie », parfois « humeur ». Mais pas d’« humour ». C’est que cette
forme d’esprit, reposant essentiellement sur l’autodérision, semble un trait
plutôt anglais. Voltaire écrivait que les Britanniques sont les seuls à avoir
un mot pour décrire cet état d’esprit qui se joue des règles au point de rire
de soi-même.
Il faut attendre 1878 pour que l’Académie introduise l’adjectif «
humoristique » dans la langue française et c’est un an plus tard qu’Edmond de
Goncourt utilise le mot dans son roman Les Frères Zemganno. Et, en 1932, les
académiciens finissent par consacrer « humour » comme un nom commun.
À relire Milan Kundera, notre francophonie a commencé à briller avec Rabelais dans l’Europe littéraire
avec le créateur de Panurge qui, après les satires médiévales, incarne au mieux
l’esprit comique qui serait le propre de la modernité: « Pour Rabelais, la
gaieté et le comique ne faisaient encore qu’un. Au XVIIIe siècle, l’humour de
Sterne et de Diderot est un souvenir tendre et nostalgique de la gaieté
rabelaisienne »
À partir de ces éléments, en tenant compte de la parenté du mot « humour» avec le mot« humeur» , on notera une distinction fondamentale qui aujourd'hui est tombée dans l’oubli : l'humour n'est pas le comique même si les deux termes de nos jours sont si souvent et tellement liés.
L'univers sémantique du terme humour ne s'est pas constitué du jour au lendemain et on peut se référer au livre de Robert Escarpit , " l'humour", qui donne un aperçu historique de l'évolution et de la construction progressive de cette notion.
Le mot humour entre dans la langue française en 1725, et Littré l'admet dans son dictionnaire alors qu'il n'est pas admis par l'Académie Française. En 1880 le terme est communément admis mais ce n'est qu'en 1932 que l'Académie l'incorpore à son dictionnaire en réduisant considérablement l'univers sémantique associé au terme.
Au jour d’aujourd’hui, d’ailleurs l'humour aujourd'hui est défini en
chacun de nos deux grands dictionnaires comme étant une :
• Forme d'esprit qui
consiste à dégager les aspects plaisants et insolites de la réalité, avec un
certain détachement, dans le Petit Robert.
• Forme d'esprit qui
dissimule sous un air sérieux une raillerie cruelle, une situation absurde ou
comique, dans le Larousse où l'on n’oublie pas ici de signaler l'origine anglaise du mot.
En ces sens, L'humour, au sens large, est une forme d'esprit railleuse
qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite
de certains aspects de la réalité .
L'humour est par ailleurs distingué par plusieurs concepts : c’est un langage, mais aussi un moyen d’expression. L’humour peut être employé dans différents buts et peut, par exemple, se révéler pédagogique ou militant. Sa forme, plus que sa définition, est diversement appréciée d'une culture à l'autre, d'une région à une autre, d'un point de vue à un autre, à tel point que ce qui est considéré par certains comme de l'humour, peut être considéré par les autres comme une méchante moquerie ou une insulte.
L'humour permettrait ainsi à l'Homme de prendre du recul sur ce qu'il
vit, comme le remarque Joseph Tucholsky dans son livre " Apprendre à rire
sans pleurer " en bon praticien et théoricien de l’humour juif qu’il est ;
Beaumarchais quant à lui écrivait « Je me presse de rire de tout de peur d'être
obligé d'en pleurer ».
Plus pessimiste, notre bon vieux Nietzsche, quand il il affirmait quant à lui que
" L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire ", se
rapprochant ainsi des cyniques grecs.
Origine et rôle
Les origines et les fonctions du rire engendré par l'humour sont
difficiles à cerner mais il est reconnu depuis l'Antiquité comme ayant une
fonction cathartique voire purgative comme l’aurait dit Molière à son malade
imaginaire.
Pour certains éthologues étudiant les comportements des différentes
espèces animales en leur milieu naturel, le rire, constaté chez certaines races
de singes, est avant tout le rictus, c'est-à-dire un soulèvement des lèvres
afin de montrer les dents ; il pourrait donc être une forme de violence
détournée, une inclination à l'agression résumée en une grimace.
Vu sous cet angle, l'humour permettrait ainsi d'évacuer cette violence, née de la frustration et de la souffrance associées à la fonction cathartique. Ce lien avec une sensation de malaise peut ainsi se vérifier si la gêne est ressentie par l'auditoire et l'orateur lorsque celui-ci rate un trait d'esprit et ne parvient pas à faire sourire, l'humour étant aussi souvent un moyen pour un groupe ou une personne soumis à de fortes pressions sociales ou à de fortes contraintes de s'en échapper.
Il peut également être militant et résistant!
L'humour est à la fois un art contributif au discours de la sagesse et
au travail de la culture, ses rires élèvent alors à la lucidité, mais il est
également un acte créateur dans toute sa pureté, au même titre que la poésie.
3.
Situation
actuelle
3.a. Description
« L’humour: l’ivresse de la relativité des choses humaines; le plaisir étrange issu de la certitude qu’il n’y a pas de certitude. »
Milan Kundera,
" L’insoutenable légèreté de l’Être"
Editions Gallimard, 1984
L’humour, c’est quoi déjà
?
Rire, « le propre du roseau pensant » , le rire et l’humour, cholestérol de l’imaginaire et du rêve face au pompeux et bien sérieux bouchon de la pensée ; L’humour attitude , un savoir-vivre et en rire en attendant la mort ; l’humour de résistance, un petit chemin de résilience bien spirituel, une formule pour toute situation désastreuse quand on n’a que l’humour pour unique secours!
L’humour est une
merveilleuse disposition de l’esprit humain en possible voie d’extinction, d’où
l’idée de le conserver, de le partager et d’en transmettre l’esprit et son
sens en un lieu qui s’y prête !
Au premier abord, l’humour évoque le rire, qui, depuis la phrase devenue célèbre de Rabelais, serait « le propre de l’homme» . Est-ce certain ?
Des observations scientifiques montrent que certains animaux, comme les primates ou les rats, rient. S’agit-il du même rire ?
L"un sans conscience de soi, l’autre avec ? Les situations comiques, les gestes, les mots d’esprit, les caricatures, les textes ou encore les images qui circulent dans la vie quotidienne ou sur les scènes de spectacles ne manquent pas de faire déferler les rires et de procurer un moment de plaisir au témoin anonyme ou au public, lecteur ou spectateur. Or, le rire peut exclure tout humour, et l’humour peut ne pas faire rire du tout.
Par exemple cette phrase du Marquis de Sade : « L’inceste resserre les liens de famille ». Cela fait plutôt sourire que rire. L’humour est source de plaisir, mais de quel plaisir s’agit-il ? En même temps, cette phrase a une dimension provocatrice et entraîne de la gêne ou de l’indignation.
Le même humour peut donc être à l’origine de plaisir, lorsqu’il est entendu, ou de déplaisir, s’il est mal reçu ou mal compris, jusqu’à entraîner de violentes réactions, de rejet ou d’agressivité. C’est donc un sujet sensible.
Que touche-t-il en nous pour susciter de telles réactions ? Qu’est-ce qui s’oppose à l’humour ? L’humour se pose comme une énigme et un défi. Où se glisse-t-il dans les objets du rire et dans toutes les formes du comique ? Au sein des multiples aspects du comique, l’humour semble avoir une place particulière.
Encore faut-il le définir précisément et le différencier de toutes les autres formes du comique. Actuellement, la définition de l’humour s’est considérablement dilatée pour finir par englober toutes les formes du comique.
Plutôt que de chercher à le cerner dans ses manifestations ou ses effets, il paraît plus fructueux de partir de son origine, c’est-à-dire de l’individu lui-même, et de l’envisager comme un des comportements propres à l’être humain.
L’humour a la particularité d’être à la fois un acte conscient et volontaire, et en même temps une disposition individuelle qui ne se manifeste que chez certains individus. Pour ceux qui usent de l’humour dans leur vie quotidienne et leurs relations, l’humour est un peu comme une façon d’être. Ils sont identifiés comme ayant le sens de l’humour, ce qui laisse supposer qu’en plus des cinq sens, la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût et le toucher, ils disposeraient, de manière permanente et naturelle, d’un sens supplémentaire leur permettant d’appréhender le monde, de le percevoir avec les lunettes quelque peu déformantes de l’humour. D’où leur vient cette disposition ? Par quelle opération psychique parviennent-ils à rire et faire rire des situations inconfortables, parfois tragiques, qui leur arrivent ou qui font partie de la réalité ?
L’humour a un côté insaisissable. Il se décline dans un style différent selon les cultures, les époques et les communautés. Il y a des formes d’humour propres à telle culture, tel pays, tel groupe professionnel. L’humour est donc aussi un phénomène social et culturel. C’est dire qu’il s’inscrit dans l’ordre symbolique du langage.
L’humour serait-il le propre de l’homme ?
En effet, si l’homme est capable d’humour, c’est qu’il est doté d’un outil précieux, le langage au sens large du terme, et qu’il est capable d’en jouer et d’en jouir. À travers et par le langage l’homme exprime ses pensées et ses affects. Mais depuis Freud, il est bien connu que le langage se joue à plusieurs niveaux et va bien au-delà de la communication consciente.
La théorie psychanalytique étudie les processus à l’œuvre dans le fonctionnement psychique aussi bien au plan individuel qu’au plan collectif, dans les groupes et dans la culture
3.b. Domaine du Patrimoine culturel
immatériel
N.B: Selon l'article 2 de la Convention de 2003 de l'UNESCO, le patrimoine culturel immatériel (PCI) comprend « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ».
Ce patrimoine vivant, transmis de génération en génération, « est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité ». Loin d'être figé, il est donc à la fois traditionnel et contemporain.
Pour être inscrit sur la liste du PCI, une expression ou une tradition vivante doit être représentative, traditionnelle et contemporaine à la fois, inclusive et fondée sur les communautés et représenter à la fois:
- Les traditions et expressions orales, y compris la langue
- Les arts du spectacle
- Les pratiques sociales, rituels et événements festifs
Ainsi que nous avons tenté de le montrer tout au long de sa présentation et de tous ses champs , l’humour, au sens large, est une forme d'esprit railleuse qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité, dans le but de faire rire ou de divertir un public.
Il apparaît donc comme étant un état d'esprit, une manière d'utiliser le langage, un moyen d’expression lui qui peut être employé dans différents buts et peut, par exemple, se révéler pédagogique ou militant. Sa forme, plus que sa définition, est diversement appréciée d'une culture à l'autre, d'une région à une autre, d'un point de vue à un autre, à tel point que ce qui est considéré par certains comme de l'humour peut être considéré par d'autres comme une méchante moquerie, une insulte ou un blasphème.
3.c. Transmission
" L’humour est un art d’exister."
Robert Escarpit
- Les différentes couleurs de l'Humour d''aujourd'hui:
L’arc-en-ciel des humours.
Modes de pensée et états d’esprit qui peuvent devenir un mode de vie, les différents types d’humour actuel pourraient faire l’objet d’une classification originale, en particulier selon leur couleur.
Il existerait ainsi :
- un humour jaune. Forme d’auto-dénigrement, « dépathétisant », il est à la limite de la mélancolie. Autodérision, auto-ironie, il est la marque d’un faux détachement, alliage de rires et d’un malaise évident.
Exemple : «Suis chauve de naissance par pure bienséance.» (Erik Satie)
- l’humour noir est du côté du macabre, du scandale et de la mort. Avec pour cible, la misère, l’obscénité et le côté noir de la vie, il est pur, choquant et funèbre. Se moquer de la mort permettrait de la tenir à distance ou de se faire à son idée. L »humour noir permet ainsi d’affronter les pires épreuves de la vie tout en gardant une conscience aiguë des évènements.
Exemple : «L’amputation de la jambe est un grand pas vers la sédentarité.»
- l’humour violet a trait à la religion:
Exemple :«Adam et Eve sont nés à Quimper.» (Max Jacob)
- l’humour gris est du côté de la grisaille quotidienne. Les adeptes d’humour gris, dérivé de l’humour noir, ont « cette façon enjouée d’être déprimé ». Les grands thèmes de l’humour gris sont le présent maussade, les ratages, l’avenir incertain, la solitude sexuelle, les dépôts de bilan, les fiascos en général, …L’humoriste en gris est fasciné par les minuscules détails du quotidien, tous les riens de la vie. Ce sentiment d’inconfort social est partagé entre l’humoriste gris et les rieurs.
Exemple : «Bien que vivant seul, il s’était fait faire un rond de serviette à son nom.» (Dominique Noguez)
- l’humour rouge est la «couleur que prend le noir quand le malheur dont il ricane ne vient pas de Dieu (ou de la Nature) mais des hommes. Il est par là relatif, évitable». L’humoriste rouge manifeste la volonté d’intervenir, de réformer, de changer la société. Il s’engage sans prendre une posture de supériorité, sachant rester philanthrope tout en étant pas dupe.
Exemple :«La très belle phrase de Marx, Prolétaires de tous les pays, unissez-vous, ne résiste plus à une cuisine en formica.» (Raymond Borde)
- l‘humour rose est du côté de l’atténuation sentimentale.
Exemple : «Quand les fausses notes étaient trop fausses, elle disait alors d’une voix plaintive, abstraitement, comme un ordre discret qu’elle eût donné à un esprit: Il faudra faire venir l’accordeur; Mais l’esprit ne faisait pas la commission.» (Gide)
- l’humour vert est du côté de la fausse naïveté (le «vert paradis des amours enfantines»). C’est prendre les choses de très haut.
Exemple: [Madame Rosa] n’avait pas de taille et les fesses chez elle, elles allaient directement aux épaules, sans s’arrêter. Quand elle marchait, c’était un déménagement.» (Romain Gary)
- l’humour bleu est du côté de la fantaisie et du rêve, voire de l’absurde (référence aux «contes bleus»). Il consiste à présenter ce qui ne va pas de soi comme allant de soi. Il déclenche des fous rire par les extravagances qu’il manie et les détails cocasses qu’il désigne.
- l’humour caméléon est du côté de la parodie.
- l’humour blanc est la tendance à l’atténuation, la relativisation, la minimisation commune à tout humour; L’humoriste blanc fait acte de modestie : il reste profondément humain et exprime la vanité des choses, avec la plus grande humilité. «je ne plie le genou devant rien ni personne: j’ai de l’arthrose.» (Scutenaire)
Exemple : «Il était une fois un roi, une reine, un huissier et un serpent à sonnettes. Comme la reine avait des dettes, l’huissier vint le trente et un octobre pour la saisir. Mais le serpent à sonnettes avala complètement l’huissier et ils eurent beaucoup d’enfants.» (Henry Somm)
Il existe de nombreuses formes d’humour qu’il soit lourd, léger, fin, subtil, grivois, insensé. En effet, tout le monde n’est pas sensible au même type d’humour.
Attitude existentielle, moyen de défense face aux situations angoissante, forme d’intelligence sociale et manière de voir le monde, l’humour peut prendre toutes les couleurs de l’arc en ciel.
« Le cours du monde n’est pas absolument fermé, ni le désespoir absolu; c’est plutôt ce désespoir qui constitue sa fermeture. Si fragile que soit en lui toute trace de l’autre, si défiguré que soit tout bonheur parce que révocable, l’étant est néanmoins, dans les fragments qui s’inscrivent en faux contre l’identité, traversé par les promesses de cet Autre constamment trahies. »
3.d. Sauvegarde
Fini de rire ?
Le rire qui est sans
doute le propre de l'homme, est-il éternel ?
L’humour transmute la
tristesse en joie, donc la haine en amour ou en miséricorde, la désillusion en
comique, le désespoir en gaité…
Il désamorce le
sérieux qu’il ne prend pas au sérieux, mais aussi, et par là même, la haine, la
colère, le ressentiment, le fanatisme, l’esprit de système, la mortification,
et jusqu’à l’ironie.
Rire de soi d’abord,
mais sans haine. Ou de tout, mais en tant seulement qu’on en fait partie, et
qu’on l’accepte une bonne fois pour toutes.
L’humour dit oui, oui
malgré tout, oui quand même, y compris à tout ce que l’humoriste, en tant
qu’individu, est incapable d’accepter.
On peut plaisanter sur
tout : sur l’échec, sur la guerre, sur la mort, sur la maladie, sur l’amour,
sur la torture….Encore faut-il que ce rire ajoute un peu de joie, un peu de
douceur ou de légèreté à la misère du monde, et non davantage de haine, de
souffrance ou de mépris.
On peut rire de tout,
mais pas n’importe comment .Le rire n’est pas tout, et n’excuse rien. Au reste
s’agissant de maux qu’on peut empêcher ou combattre, il serait évidemment
coupable de se contenter de plaisanter.
L’humour ne tient pas
lieu d’action, et l’insensibilité, concernant la souffrance d’autrui est une
faute impardonnable.
Mais il serait
coupable aussi, dans l’action comme dans l’inaction, de prendre trop au sérieux
ses propres bons sentiments, ses propres angoisses, ses justes révoltes, ses vraies vertus.
Lucidité bien ordonnée
commence toujours par soi-même, dit-on !
De là l’humour, qui
peut faire rire de tout à condition de rire d’abord de soi-même !
C’est Pierre Dac qui
confronté à la grande question humaine d’inspiration maçonne se disant : « A
l’éternelle triple question toujours demeurée sans réponse : Qui sommes-nous ?
D’où venons-nous ? Où allons-nous ? » répondait « : En ce qui me concerne
personnellement, je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ».
Rien à comprendre
donc, il reste à rire, non pas contre en mauvaise ironie, mais de, mais avec,
mais dans l’humour, toujours dans l’humour!
Nous sommes embarqués,
et il n’y a pas de bateau : Mieux vaut alors en rire que d’en pleurer !
L’humour change notre
regard, allège notre fardeau de vie .
Telle est la sagesse
de Shakespeare, de Rabelais et de notre sage Montaigne, et c’est la même, …Et
c’est la seule et la vraie !
Tout cela pour venir à
un constat : nous vivons une époque où les émotions sont reines. Indignation,
fureur, colère, balayent tout et s'expriment sans filtre. On semble donc bien
partis pour voir se réduire nos aires de jeu et de rigolades. Bientôt, l'obsession
morale et le sectarisme nous auront encerclés. Le rire est sans doute le propre
de l'homme, mais est-t-il éternel ?
Milan Kundera (dans " Les Testaments trahis" Gallimard) a
exprimé avec fatalisme ses craintes pour l'avenir. Il se pourrait que notre
futur soit incertain et troublé, parce que l'humour "n'est pas là depuis
toujours, il n'est pas là pour toujours non plus".
Cela étant, Aristote,
tout comme Démocrite, Erasme, Spinoza et Comte-Sponville pour n’en citer que
quelques uns, rangeait l’humour parmi les grandes vertus humaines. Il appelait
cette disposition à prendre les réalités avec quelques distances « eu-trapelia
», soit une capacité à savoir bien tourner les événements qui nous arrivent.
En cela, l’humour est
plus qu’une vertu, il est le rayonnement de toutes les vertus.
Peut-on se passer des
vertus dont celle d’en rire ?
3.e. Aspects sociologique et humains
A ce jour, on dénombre dans le monde une quinzaine de musées d’humour et le plus ancien fut créé il y a 30 ans et qui connaît un beau succès d'affluence et de renom est situé à Gabrovo, en Bulgarie .
Tous prouvent et démontrent, si besoin était, la place de l'humour dans notre monde et dans notre patrimoine mondial et la réelle opportunité sinon la nécessité d'en créer un en francophonie.
Qu’attendons-nous donc pour le créer ce lieu destiné à témoigner de ce qui fait le propre de l’homme, en un lieu unique mariant culture, divertissement et savoir-rire ; en se rappelant que « là où il n’y a pas d’humour, il n’y a pas d’humanité », comme le disait si justement Eugène Ionesco.
L'humour, répétons-le, est bienveillant et possède au plus haut point le sens de la solidarité. Si l'humoriste fait des maximes sur l'Homme, ses vices ou ses petitesses, il ne le fait ni avec la futilité de 1' esprit, ni avec l'amertume grincheuse du bilieux — qui sont deux façons de ne pas se sentir concerné. L'humoriste au contraire reste le complice, « le semblable, le frère » de celui qu'il fustige.
Nous pensons tous sinon que nous en sommes totalement convaincus que l’Humour mérite amplement d’être reconnu en toutes ses qualités, ses diverses thématiques et ses champs d’expression, honoré comme il se doit, partagé et soutenu comme il le mérite amplement en particulier quand il exprime une forme de « Résistance » capable de nous protéger face à l’oppression ou au tragique de notre condition humaine que la maladie, la souffrance, le stress et bien d’autres accidents de vie accentue de manière relativement bien partagée !
L’Humour, ça se découvre, ça s’apprend et cela apprend ; en ce sens, c’est aussi un outil pédagogique utile et complémentaire et le rire a ce merveilleux pouvoir, parmi d’autres atouts et avantages, de susciter de la pensée !
L’humour fraternel, instrument et art du vivre ensemble en joyeuse harmonie, l’humour dans sa double histoire .
Il n’est de plus beau porte-étendard du rire, de tendresse, d’humanisme et de fraternité que l’humour, dont le grand Charlot en est le symbole éternel et parfait; redonner le sourire et l’espoir à un monde qui a de toute évidence retrouvé la peur et la sinistrose et qui a plus que jamais besoin de se convaincre d’espérer et de " faire l’humour et pas la gueule !....."
« Le rire, l’humour, c’est une ouverture poétique
sur le monde, c’est simplement essayer de s’en sortir, pour ne pas mourir, ne
pas désespérer, partager des choses. Le rire, l’humour, c’est une humanité. »
François Morel
3.f. Etendue géographique
Il y a lieu de constater que le rire et l’humour sont des choses universellement partagées. Il n'est pas sûr toutefois que ce qui amuse ici soit considéré avec autant de jovialité ailleurs. Y a-t-il des humours nationaux ? Quels sont les fondamentaux du comique, au-delà des connivences et références communes propres à un pays ?
A cette question récurrente à l'égal du mystère de la naissance des blagues et de leur circulation, Marcel Pagnol répondait, dans Notes sur le rire : les fonctions naturelles du corps, locomotion, respiration, digestion, toutes les perturbations du corps. Après quoi il faisait figurer les différences sociales et culturelles, vivier commun à nombre de contrées.
Tous les pays ou presque se sont fait une spécialité de dauber sur leurs dirigeants et leurs voisins, territoires ou populations. Irlande-Royaume-Uni, Espagne contre Portugal, Suède versus Finlande, Roumanie et Bulgarie... Sans oublier les petites vacheries intercommunautaires entre Flamands et Wallons, par exemple, et joutes verbales entre couples d'ethnies en Afrique de l'Ouest à condition de respecter la signification inhérente à cette forme relationnelle.
Il s'est tenu il y a
quelque temps un colloque sur le thème : "L'humour a-t-il une
géographie ?"
Y ont pris part des universitaires appartenant à l'Association pour le développement des recherches sur le comique, le rire et l'humour (Corhum). Il appert que les Anglais sont enclins à la litote, les Américains à l'exagération, qu'en Suède marche l'ironie luthérienne bâtie sur la loi de Jante, code de conduite et de politesse poussée à l'extrême. Certes, Voltaire a introduit Shakespeare et le mot humour en France, mais il s'est attristé toutefois du "manque d'à-propos des plaisanteries des fossoyeurs en pleine tragédie d'Hamlet, pour mieux souligner le génie classique français et sa bienséance". Critique qui paraît désuète aujourd'hui. Avec la mondialisation, la circulation des films, des livres et des vidéos, les spécificités d'appréciation de l'humour d'autrui ont tendance à s'estomper.
En septembre 2001, le psychologue Richard Wiseman et l'Association britannique pour l'avancée de la science ont engagé une étude sur Internet. Le but : établir si hommes et femmes partagent le même sens de l'humour, si celui-ci varie en fonction de l'âge, et... établir la blague la plus drôle au monde.
D'après l'enquête, portant sur 100 000 personnes originaires de 70 pays, la voici : "Deux chasseurs sont dans un bois lorsqu'un des deux s'étouffe. Il ne semble pas respirer et ses yeux sont vitreux. L'autre dégaine son portable et appelle les secours. Il s'écrie : "Mon ami est mort ! Que puis-je faire ?" Le standardiste lui répond : "Calmez-vous. Je vais vous aider. D'abord, assurez-vous qu'il est bien mort." Un silence, puis un bruit de tir. L'homme revient au téléphone et dit : "OK, et maintenant ?"
Les meilleurs clients des blagues, quel que soit leur registre, sont les Allemands suivis des Français, des Danois, des Anglais. Les Irlandais, les Britanniques, les Australiens et les Néo-Zélandais affichent une préférence marquée pour des plaisanteries fonctionnant sur un jeu de mots. Tandis que les Américains du Nord (Etats-Unis et Canada) préfèrent les gags bâtis sur un "complexe" de supériorité, soit parce qu'une personne paraît stupide ou qu'une autre l'a fait apparaître comme telle, à son corps défendant. Les Français, les Danois et les Belges apprécient davantage les boutades relevant de l'absurde. En règle générale, les Européens goûtent les historiettes liées à des sujets qui souvent nous rendent anxieux, tels que la mort, la maladie et le mariage.
Pourquoi aime-t-on tant rire ? Pour alléger l'inquiétude, dénouer les crispations personnelles, prendre une petite revanche sur plus puissant que soi, se libérer des inhibitions, adhérer à des logiques irrationnelles qui échappent au quotidien. Rire de rébellion ou rire de consolation.
"Comme l'humour, son unique rival en tant que source de plaisir de l'humanité, le rire jette un pont entre la sphère du mental et celle du physique ", observe dans un article du Guardian, repris dans Courrier international, Jim Holt, auteur du livre "Arrête-moi si tu la connais, histoire et philosophie des blagues" .
On peut également établir un parallèle avec le sexe. A en croire le marquis de Sade, le but du rapport sexuel est d'arracher à son partenaire des bruits involontaires, ce qui est exactement l'objectif de l'humour, même si le bruit en question est quelque peu différent."
Ah ! Selon l'étude
britannique, la période la plus propice pour raconter une histoire drôle est le
15 du mois à 18 h 30. Elle passera alors pour irrésistible, tandis qu'elle fera
l'effet d'un flop à 1 h 30 du matin et provoquera, peut-être, en écho un bruit
involontaire : le ronflement !
3.g.
Légalité
Démontrer que l’élément est
conforme aux Droits de l’Homme, aux respects mutuels et à la législation en
vigueur en FWB.
"SORTIE DE SECOURS"
Yves PACCALET - Ed Arthaud, 200
3.h. Fonctions socio-culturelles
L'humour témoigne largement d'une
attitude morale caractérisée par un détachement amusé , profond et critique
envers soi, les autres et ce monde qui nous entoure de manière de plus en plus
étrangère.
D'aucuns parlent même à ce
sublime constat d'une forme élevée , sinon la plus élevée, de sagesse.
Derrière sa légèreté très
apparente, sa désinvolture fausse que l’on perçoit souvent, se cache un sens
aigu et fort de la fragilité et de la relativité des choses humaines. Le regard
non conformiste sinon de résistance qu'il porte sur le monde sort des sentiers
battus du prêt-à-penser convenu et de la pensée jugée apparemment juste et bonne,
il interroge les habitudes et nos
diverses soumissions, étonne, dérange et irrite même parfois jusqu’à être considéré
comme insupportable.
Sa verve typique reste éthique, y compris
lorsqu'elle se moque de la morale et des diverses morales, avec grand et petit
M ; façon amusante d'appréhender le réel, certes, mais aussi, et surtout,
manière d'être, de vivre et de se comporter au sein de notre société et des
autres.
Chez ceux qui pratiquent et vivent l’humour et son bon sens en l'estimant à sa vraie et haute valeur, il
s'accompagne généralement d'autres qualités morales appréciées et appréciables:
l'humilité, la modestie (car c'est vanité que de s'accorder trop de valeur ou
d'importance), la lucidité et la tolérance dont nous reparlerons.
On ne l'entend pas assez dire :
l'humour est un eudémonisme, un courant de la philosophie morale qui prône le
bonheur comme fin suprême de l’existence humaine.et qui enveloppe l’épicurisme,
qui voit dans le plaisir intellectuel le bonheur le plus haut.
Le bonheur étant le but de la vie et le rire et l’humour représentant un moyen privilégié pour y
parvenir.
Un eudémonisme hédoniste, donc
que de vivre en humoureux de la vie !
Voltaire disait que le ciel nous
avait donné deux choses pour contrebalancer les multiples peines de la vie :
l’espérance et le sommeil. Il aurait pu y ajouter le rire et plus largement
l’humour !
Il y a des traits et morceaux d'humour
qui sont restés ancrés en nous et qui ont fini par nous transformer en nous rendant rendu plus honnête avec nous-même et parfois
avec les autres.
C'est cela que nous fait et nous apporte l'art en particulier et celui de son humour en général, ce quelque
chose qui vient nous titiller l'âme avec
des idées, des émotions, des sons, des images.
L'humoriste ne fait pas toujours
de l'art. Mais quand il réussit à le faire, sa force d'impact est magnifique.
Cela dit, personne n'a jamais
soutenu que le sens de l'humour donnait un sens à la vie, mais il aide «
drôlement » à la supporter quand tout se complique ou semble dériver de mal en
pis. Distanciation critique, il prend le parti «d'en rire pour ne pas en
pleurer». « L'humour, c'est quand on rit... quand même ! ».
Et Jean Anouilh d'ajouter : « Rire
consiste, non à rire “parce que”, mais à rire “malgré” ».
L'humour, on en conviendra, n'est donc pas une panacée, mais il peut néanmoins métamorphoser la peine et la tristesse en joie, la désillusion en comique, le désespoir en sourire, la malchance en gaité.
Voilà pourquoi plusieurs philosophes, et parmi les plus
grands, en ont fait une vertu que nous aurions tout intérêt à cultiver.
Lors de toute relation humaine, le rire, le comique, l’humour sont la plupart du temps présents, subordonnés à la complexité, à la spontanéité et à la forme de surprise… Humour. Le mot est lancé et au-delà de sa réputation, terminons par quelques éléments de réflexions sur lui.
Certes, il n’est pas possible de pouvoir « donner à l’humour une définition satisfaisante
L'humour, on l'a vu, dérive du français « humeur » (il en est au départ…, les époques, et ses approches sont multiples (philosophique, littéraire, psychologique, sociologique…).
Cependant, bien que phénomène complexe, de nombreux écrits en évoquent des traits constants : langage et moyen d’expression, forme de liberté de pensée, posture intellectuelle, voire philosophique, phénomène ludique et convivial, créateur de liens… La valeur de l’humour serait multidimensionnelle et ses divers bénéfices seraient physiques, psychologiques, sociaux et cognitifs.
Mode de pensée et état d’esprit qui peut devenir un mode de vie, double processus – à la fois cognitif et affectif – dans l’interaction des partenaires, arme défensive et offensive ayant une fonction personnelle et sociale, l’humour émane d’une subjectivité qui requiert la connivence entre partenaires.
Résumons-en quelques caractéristiques qui montrent sa place et son rôle possible dans l’action sociale :
- l’humour est une attitude existentielle qui implique de savoir rire de soi-même. D’une part, il apporte un nouvel aspect à la perception habituelle ; d’autre part, il joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la personne, et libère les tensions .
- l’humour est un moyen de défense face aux situations qui provoquent des sentiments d’angoisse. Selon Freud « l’humour, lui, peut être conçu comme la plus haute de ses réalisations de défense » Il est alors une prise de distance par rapport à une réalité. L’humour rend la tragédie de la vie plus vivable.
- l’humour influence les rapports entre humains. Il a un aspect de correcteur social. L’humour serait en quelque sorte un outil thérapeutique qui permet d’échapper à la violence que chacun a en lui. De plus, il est un facteur d’altérité et de sociabilité.
- l’humour signifie une intelligence sociale. D’une part, il fait appel à la pensée et à l’intelligence, d’autre part, il est porteur de messages. Selon Ludwig Wittgenstein, l’humour est une « Weltanschauung », une manière de voir le monde.
Dans l’action sociale, ne peut-on penser l’humour à la croisée de plusieurs chemins : humour et art de l’esprit, humour et lucidité, humour et réalisme, humour et souci d’aide, humour et vision du monde ?
Soyons donc des toqués portant
haut cette toque étoilée, passionnés par cet humour si fou et si raisonnable !
Que là réside et demeure notre
seule éthique de vie, seule source du bonheur ensemble !
3.i.
Reconnaissance
Nous souhaiterions beaucoup voir figurer l’élément concerné à savoir " L'Humour" sur la liste des « Chef-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel » de la Fédération Wallonie-Bruxelles car nous pensons qu'il le vaut b
3.j.
UNESCO
Préciser
si l’on souhaite l’inscription sur la Liste PCI de l’UNESCO.
Nous souhaitons que ce dossier soit introduit par la Belgique
4. Demandeur
Le demandeur déclare :
- qu’il apporte la preuve que
le(s) communauté(s) et/ou le(s) groupe(s) ou, le cas échéant, le ou les
individu(s) concerné(s) ont participé et donné leur consentement libre
préalable et éclairé à l'inscription (voir point 5) ;
- avoir pris connaissance que
les informations et documents soumis sont susceptibles d'être publiés ;
- qu'il dispose de tous les
droits, licences, consentements et autorisations nécessaires pour procéder à
l'inscription de l'élément ;
- qu’en cas d’inscription de
l’élément en tant que « Chef-d’œuvre du Patrimoine oral et
immatériel » de la FWB, il devra régulièrement mettre à jour les
informations reprises.
Nom,
prénom : MOULRON Etienne
Adresse : 1, avenue Pierre le Vénérable
71250 CLUNY (France)
Tel: (00.33) 06.75.48.31.86
Qualité
du demandeur : Citoyen belge résidant en France
Fait
à Cluny e 9 décembre 2021
Signature :
5.
Liste des documents à joindre
a. Consentement
des communautés, groupes ou individus concernés par la candidature de l’élément en
tant que « Chef-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel » en FWB.
(Il s’agit de lettres de soutien,
de forme libre)
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COMITE DE PARRAINAGE
POUR LE PROJET D'ÉDIFICATION
DE
« LA MAISON DE L'HUMOUR ET DES ARTS BURLESQUES
DE LA FRANCOPHONIE »
Patrick Adler (Humoriste)
Pierre Aucaigne (Humoriste)
Jean-Maurice Belayche (Réalisateur)
Jacques Bonvin (Humoriste)
Dany Boon (Acteur, humoriste, réalisateur, scénariste et producteur)
Michel Boujenah ( Acteur et Humoriste)
Jean-Pierre Brouillaud (Écrivain et voyageur aveugle)
Jean-Loup Chiflet (Editeur)
Chraz (Dessinateur)
Bruno Coppens (Humoriste)
Philippe Croizon (L'homme "Sans bras ni jambes")
Yves Cusset (Philosophe et conférencier)
Boris Cyrulnik (Neuropsychiatre)
Philippe Davis (Président de l'Association des Amis d'Alphonse Allais)
Jean-François Derec (Humoriste)
Anny Duperey (Actrice et écrivain)
Yves Durand (Scénographe, fondateur du Musée Chaplin à Vevey)
Philippe Geluck (Dessinateur du " Chat ")
Noël Godin dit " Georges le Gloupier " (Ecrivain, réalisateur, cinémaniaque et entarteur)
Serge Grudzinski (Consultant en Management et artiste comique. Fondateur d'Humour Consulting Group)
Marc Lagrange (Proctologue et contrepéteur)
Olivier Lejeune (Acteur, réalisateur et Humoriste)
Albert Meslay (Humoriste)
Jean-Pierre Mocky (Acteur et réalisateur) †
Gérard Mordillat (Écrivain)
François Morel (Acteur, chanteur et Humoriste)
Son Excellence Lénin Voltaire Moreno, Président de la république d'Equateur
Edgar Morin ( Philosophe et écrivain
Pierre Peret (Chanteur-compositeur)
Philippe Pozzo di Borgo(" L'intouchable")
Piem (Dessinateur, chroniqueur) †
Pierre Richard (Acteur et réalisateur)
Louise Richer (Fondatrice de l'Ecole de l'Humour à Montréal)
François Rollin (Humoriste)
Laurent Savard (Père d'un enfant autiste, réalisateur et interprète du" Bal des pompiers")
Karim Slama (Humoriste)
Edouard Stake (Respirologue et conférencier)
Nicolas Topor (Artiste peintre et auteur)
Sonia Rolland (Ancienne Miss France et actrice)
Jacques Séguela (Publicitaire et écrivain)
Tex (Humoriste et animateur)
Tatyana Tsankova (Directrice de la Maison de l'Humour de Gabrovo en Bulgarie)
Alex Vizorek (Humoriste et chroniqueur)
b. Une dizaine de photos qui couvrent
toutes les composantes de l’élément à reconnaitre. Ces photos doivent être
libres de droit.
c. En fonction de la
nature de l’élément que vous souhaitez faire reconnaître, Une liste du patrimoine mobilier (objets divers) indispensable
à la pratique, au maintien ou à la transmission de la manifestation. (par exemple :
géant processionnel, châsse, statue de saint, etc.)
d. Bibliographie:
Voir ce site établi par nous:
https://faiteslhumouravecdeslivres.blogspot.com/2016/10/annexe-6-quelques-gelastes-ptits-livres.html
e. Autres sources : copie d’études, enquêtes,
site internet, enregistrement sonores, vidéos, etc. :